Mairie de Cotonou: « Léhady a fait preuve de naïveté politique », allégue Gustave D. Sonon.

Par: Gildas AZONGNISSOU





« C’est comme si on a pris un marteau pour tuer une mouche… tout est allé très vite ». Ainsi se prononce ce 06 Août sur ‘’dimanche politique’’ de la chaine de télévision Eden tv, l’ancien ministre chargé des relations institutionnelles, Gustave Dépo Sonon, au sujet de la révocation du maire de Cotonou, Léhady Vinagnon Soglo. 
Pour le compte de ce numéro, il a été question outre, le feuilleton Léhady, les malversations notées par l’actuel gouvernement dans la gestion des fonds de micro finances aux plus pauvres, mais également le dossier épine dorsale.

En début d’émission, l’ex ministre a levé un coin de voile sur son occupation présente. Il confie qu’il se plaît bien dans ces nouvelles fonctions à l’inspection générale du ministère de la santé. « J’ai été en mission, j’ai fini et je me mets au boulot » ajoute t-il, avant de se prononcer sur sa position actuelle dans le paysage politique. « A l’heure actuelle, je n’ai pas démissionné des fcbe…même si je ne partage pas toutes les stratégies développées ». Et c’est dans cette même dynamique, qu’il va rester en déclarant que « Pour qu’une alliance puisse durer, il faut la transformer en parti politique... Toute alliance créée autour du pouvoir n’est pas une alliance durable ». D’ailleurs, il va plus loin et dit combattre personnellement tout ce qui est alliance politique au profit de grands partis représentatifs.
 Aussi à cette occasion, l’ingénieur statisticien n’a pas manqué de révéler ses relations actuelles avec son ancien mentor Boni Yayi. Des relations qu’il qualifie de professionnelles et non politiques.« Côté politique, on discute très peu, nous avons une relation professionnelle », précise t-il. Soulignons que pour l’invité, la comparaison du régime Talon à celui de Yayi est un exercice qui passe à coté du développement. « Je ne vais pas me mettre à comparer, pour la simple raison que le développement est un voyage qui n’a pas de destination ».

S’agissant de l'actualité relative à la suspension puis à la révocation du maire de Cotonou, Léhady V. Soglo, l’ex ministre a laissé entendre qu’il regrette la façon dont les choses se sont passées et affirme que «  si tout ce qui est reproché au  maire de Cotonou est vrai, le préfet n’a pas besoin de se précipiter ». Avant de rappeler qu’au-delà de tout, le maire est une personne morale, mais il a été traité comme une personne physique. Dans cette même logique, il va dénoncer le principe de la contradiction qui a manqué dans ce dossier et qui, selon lui ,est l’un des critères en matière d’audits. 
En revanche, l’invité de ‘’Dimanche Politique’’, reproche au désormais ex maire qu’il devait déposer les armes politiques et accompagner le gouvernement dans la dynamique de développement. Ce qui n’est pas une faiblesse, vu le contexte politique actuel du pays, a-t-il ajouté. Dans la même veine Gustave D. Sonon avance que «  le maire a fait preuve de naïveté politique. Il est resté à couteau tiré avec le préfet, même si ce dernier allait très fort »

En abordant les malversations notées par l’actuel gouvernement dans la gestion des fonds de micro finances aux plus pauvres, Gustave D. Sonon affirme que si le principe de l’impartialité des auditeurs et celui de la contradiction sont respectés, il n’y a point de doute sur les audits. Mais dans le cas contraire, on parlera de la chasse aux sorcières, surtout si les mises en cause n’ont pas la chance de s’expliquer, va t-il rajouter.

Au cours de l’émission, le dossier épine dorsale n’a pas été occulté. « C’est un dossier assez complexe  qui date depuis 2004 » avoue t-il, en faisant l’historique des faits. il reconnait que sa position de directeur de la programmation et de la prospective au ministère des travaux public à l’époque, lui a permis de cerner tous les contours du sujet. Pour sa part il ne regrette rien et a fait, selon lui, ce que les réglementations indiquent. Gustave D. Sonon va tout de même déplorer dans ce dossier le nom respect du contrat de confidentialité qui liait le partenaire stratégique Boloré au groupe pétrolin.

C’est autour de ce dernier pan des sujets décryptés que l’émission  a pris fin avec une exhortation du ministre à la pacification.

     

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